1er jour : Paris – excursion à l’abbaye de Jouarre et sa crypte mérovingienne.

Rendez-vous à l’hôtel à Paris en début d’après-midi. Puis, départ en car en direction de Jouarre pour la découverte découverte de l’abbaye Notre-Dame de Jouarre, fondée au viie siècle. Elle abrite une crypte mérovingienne, construite par saint Agilbert dans les années 660. À l’origine, la crypte Saint-Paul appartenait à un sanctuaire assez vaste et était située au chevet d’une basilique funéraire qui a finalement disparu vers le xve siècle, durant la guerre de Cent Ans. Cette crypte reste l’une des constructions mérovingiennes les mieux conservées d’Europe. À l’intérieur, une salle à trois nefs abrite les sarcophages des saints fondateurs de l’abbaye Notre-Dame de Jouarre. On trouve ainsi le sépulcre de sainte Telchilde, abbesse, et celui de saint Agilbert, ornés de bas-reliefs qui nous livrent une parfaite idée de la qualité de la sculpture du viie siècle. Retour à Paris en fin d’après-midi. Dîner. Hébergement à l’hôtel.

2e jour : Paris – excursion aux abbayes cisterciennes de Royaumont et Maubuisson.

Le matin, départ en car en direction d’Asnières-sur-Oise. À l’arrivée, visite de la célèbre abbaye cistercienne de Royaumont, fondée en 1228 par Saint-Louis – fils de Blanche de Castille. Comblé de dons par le roi et ses successeurs, l’ensemble revêtit une magnificence dont témoignent encore les principaux édifices, riches d’admirables vestiges (bâtiment des moines, sacristie, réfectoire, anciennes cuisines, curieux bâtiment des latrines élevé au-dessus d’un ruisseau, vestiges de l’église abbatiale détruite à la Révolution, magnifique cloître cistercien, le plus grand de France). Déjeuner au restaurant. L’après-midi, continuation vers Saint-Ouen-l’Aumône pour la visite de l’abbaye de Maubuisson. Fondée en 1236 par Blanche de Castille sous le nom de Notre-Dame-La-Royale, elle fut progressivement démantelée et devint une carrière de pierres en 1797. Quelques bâtiments ont survécu à ce destin mouvementé : les latrines, la grange aux dîmes, l’aile est du cloître ; les salles restaurées accueillent aujourd’hui des expositions temporaires d’art contemporain. Retour à Paris en fin d’après-midi. Dîner libre. En soirée, conférence : “Histoire du monachisme médiéval”. Hébergement à l’hôtel.

3e jour : Paris – excursion aux abbayes des Vaux-de-Cernay et de Port-Royal-des-Champs.

Le matin, départ en car en direction de Cernay-la-Ville. À l’arrivée, visite de l’abbaye cistercienne des Vaux-de-Cernay. Prospère jusqu’au xiiie siècle, elle fut ruinée par la guerre de Cent Ans. On peut encore y voir les murs de la nef de l’ancienne église abbatiale et sa rosace, les vestiges du cloître, la salle capitulaire à double nefs voûtées sur croisées d’ogives (ext.), le cellier devenu salon de musique… Les anciennes parties conventuelles ont été restaurées et abritent aujourd’hui un hôtel. Déjeuner au restaurant. L’après-midi, continuation vers Chevreuse pour la visite du musée national des Granges de Port-Royal qui abrite une riche collection (exemplaire de l’Augustinus, gravures caricaturales, portraits, tableaux de Philippe de Champaigne ou de son école, éditions originales de livres d’époque…) qui témoigne de l’histoire du lieu. Puis, découverte de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs, qui attira une élite de penseurs avant de connaître persécution, expulsion et démolition. Si peu de vestiges demeurent, la beauté du site, sa solitude et son calme absolu permettent de mesurer le degré d’exigence et de recueillement recherché par les religieuses et les jansénistes qui s’y retirèrent. Retour à Paris en fin d’après-midi. Dîner libre. Hébergement à l’hôtel.

4e jour : Paris – excursion aux abbayes de Chaalis et Longpont.

Le matin, départ en car en direction de l’abbaye royale de Chaalis. Consacrée en 1219, celle-ci est le premier édifice cistercien touché par le style gothique. Les vestiges – tourelle d’escalier, croisillon nord du transept et chapelles rayonnantes, arcades de l’ancien cloître – sont autant de jalons propres à ressusciter la vie du lieu. La chapelle de l’abbé, bâtie vers 1250, rappelle, dans sa conception, la Sainte Chapelle. Au passage, et ramenant à une époque plus contemporaine, un bronze marque la sépulture de Mme Jacquemart André. Déjeuner au restaurant. L’après-midi, route vers Longpont, pittoresque village où se trouvent les ruines d’une abbatiale cistercienne et de ses bâtiments monastiques. La façade principale subsiste tandis qu’à l’intérieur, les vestiges des murs et des piliers donnent une idée de l’ampleur du monument. Retour à Paris en fin d’après-midi. Dîner libre. Hébergement à l’hôtel.

5e jour : Paris – excursion aux abbayes d’Ourscamp et du Moncel.

Le matin, départ en car en direction d’Ourscamp et découverte des ruines de l’abbaye cistercienne fondée par saint Bernard en 1129 à la demande de l’évêque de Noyon. En entrant par l’ancienne porterie, on peut voir les constructions du xviie s. de part et d’autre d’un avant-corps à colonnade dorique, ouvrant maintenant sur le vide. Au bout d’une allée qui occupe l’emplacement de la nef, se dresse le squelette du chœur gothique. Son déambulatoire desservait cinq absidioles. L’ancienne infirmerie, aujourd’hui chapelle, est considérée comme la plus belle infirmerie conventuelle de France. Déjeuner au restaurant. L’après-midi, continuation vers Pontpoint pour la visite de l’abbaye royale du Moncel, fondée en 1309 par Philippe le Bel qui désirait édifier une abbaye de clarisses tout à côté de sa résidence de chasse. Les religieuses de l’ordre de Sainte-Claire s’y installèrent en 1337 et l’habitèrent jusqu’à la Révolution. À travers l’histoire, l’abbaye subit guerres et épidémies, et accueille séjours royaux et filles des grandes familles de France. En partie détruite en 1795, l’abbaye conserve la majeure partie de ses bâtiments : caves voûtées d’ogives, cloître du xviie siècle, charpente des combles unique en France en forme de carène de bateau renversée. Vendue comme bien national, l’église abbatiale fut rasée et les bâtiments utilisés comme entrepôts par un marchand de vin. À partir de 1923, l’évêché de Beauvais réhabilite le site, mais c’est seulement en 1984 que d’importants travaux de restauration sont entrepris, rendant ainsi utilisables 5 000 m2 de salles, du réfectoire des religieuses à la salle capitulaire, au chartrier et au cellier qui couvre à lui seul 3 000 m2. Retour à Paris en fin d’après-midi. Fin du programme.