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Circuit en Espagne : Andalousie découverte

Les paysages, les jardins, les fontaines, les villages d’une blancheur éclatante font de l’Andalousie une région où la douceur de vivre se savoure à l’ombre des orangers. Les villes portent en elles l’empreinte d’une culture issue de la rencontre des civilisations occidentale et arabe. Une destination à découvrir tant pour son patrimoine que pour son charme indéniable.

Durée 8 jours / 7 nuits
Prochain départ 27 mai 2025
Thématique Découvertes
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Recette de gâteau des rois pour fêter l’Épiphanie à l’espagnole

Par Emmanuelle Bons

Alors que l’on célébrait l’Épiphanie il y a quelques jours (le 6 janvier), les traditionnelles galettes des rois, faites de pâte feuilletée généreusement garnies de frangipane, ont inondé nos boulangeries et nos fins de repas. En Espagne, mais également au Portugal et en Provence, c’est une autre variante de ce savoureux dessert, le gâteau des rois, qui vient généralement orner les tables de cette période festive. En Espagne, l’Épiphanie revêt une importance toute particulière : c’est un jour férié, et c’est généralement ce jour-là, et non à Noël, que les enfants reçoivent leurs cadeaux. Cette tradition rappelle les offrandes apportées par les Rois mages à l’enfant Jésus douze nuits après sa naissance. Les familles partagent à cette occasion un gâteau des rois, en forme de couronne, parfumé à l’orange ou au citron dans lequel est dissimulé une pièce d’argent, une figurine de porcelaine ou un haricot blanc.

 

Ingrédients (pour 6 personnes)

Pour la pâte à brioche

  • 330 g de farine
  • 14 g de levure de boulanger fraîche
  • (1/3 cube)
  • 25 g de sucre
  • 6 g de sel
  • 4 œufs
  • 170 g de beurre

Pour parfumer

  • 1 c. à soupe d’eau de fleur d’oranger
  • 1 c. à soupe de rhum
  • 1 zeste de citron
  • 100 g d’écorces de citron confit

Pour décorer

  • 30 g de fruits confits hachés
  • 2 c. à soupe de confiture d’abricot
  • 1 c. à soupe de sucre en grains
  • 1 fève

Recette

Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre, le sel et la levure émiettée ; attention à ne pas faire toucher levure et sel !

Ajoutez les œufs un à un et le parfum (eau de fleur d’oranger, rhum et zeste de citron). Pétrissez 10 mn à la main environ (5 mn au robot) jusqu’à obtention d’une pâte ferme et élastique : il faut que la pâte se décolle du plat facilement et qu’elle ne colle pas trop aux mains (test : l’étirer entre le pouce et l’index pour vérifier l’élasticité de la pâte). Ensuite incorporez le beurre en pommade.

Ajoutez enfin les écorces de citron… et la fève !

Recouvrez la pâte d’un film alimentaire et laissez reposer à température ambiante ou dans le four position étuve pendant une heure environ. La pâte doit doubler de volume. “Cassez la pâte” (faites-la dégonfler en y enfonçant les doigts puis pétrissez environ 30 s.), recouvrez à nouveau d’un film et placez-la au réfrigérateur environ 4 heures (ou mieux la nuit).

Le lendemain, disposez la pâte sur un plan fariné, étendez-la et là pliez-la en 4. Tournez et recommencez à deux reprises. Formez une boule sur une plaque à pâtisserie. Creusez un trou avec les mains et étirez la pâte pour former la couronne. Attention : faites une couronne large avec un trou assez gros car la brioche va gonfler et le trou rétrécir… Décorez en faisant des incisions sur le dessus. Laissez encore gonfler la pâte une demi-heure environ.

Préchauffez le four à 180 °C puis cuire 35 mn environ en surveillant la fin de la cuisson. Laissez refroidir puis décorez avec les fruits confits et le sucre en grains. Pour le nappage : diluez la confiture avec quelques gouttes d’eau ; faites chauffer dans une petite casserole puis badigeonnez ce nappage au pinceau sur le gâteau pour le faire briller. Vous pouvez vous régaler !

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Romancero gitano, de Federico García Lorca : un chant andalou

Romancero gitano, de Federico García Lorca

Par Marie Lagrave

Avec son soleil brulant et son histoire tourmentée, sa culture profondément chrétienne et son héritage maure, l’Andalousie est définitivement une région d’Espagne à part. Sans doute personne n’a su dépeindre ses paysages de sierras et d’oliveraies et son peuple fier et passionné mieux que Federico García Lorca, poète et dramaturge andalou, écrivain essentiel de la langue espagnole. Les quelques 18 poèmes du recueil Romancero gitano*, l’une de ses œuvres majeures, célèbrent cette région de toréros et de gitans et forment un chant sublime et tragique en l’honneur de sa terre natale.

À lire également : notre fiche-pays sur l’Espagne

Federico García Lorca, poète et dramaturge andalou au destin funeste

Federico García Lorca © Wikimedia Commons

Federico García Lorca nait le 5 juin 1898, à Fuentevaqueros, petite ville de campagne tout près de Grenade. Issu d’une famille aisée et cultivée, il grandit dans un environnement imprégné d’art et de littérature, mais conservera également de son enfance rurale un profond attachement à la terre, à l’Andalousie et son folklore. Il suit des études de lettres et de droit à Grenade, se passionne pour la musique et publie, dès 1918, son premier livre, Impressions et paysages, rassemblant divers textes en prose.

L’année suivante, il part pour Madrid et découvre l’activité culturelle foisonnante de la capitale. Il intègre un groupe de jeunes artistes et intellectuels parmi lesquels figurent Salvador Dalí, Luis Buñuel ou encore Rafael Alberti, et devient dans les années qui suivent l’un des chefs de file du groupe littéraire de la Génération de 27. S’il s’essaye alors sans grand succès au théâtre, il publie surtout plusieurs recueils de poésie qui font sa célébrité. La parution de Romancero gitano* en 1928, notamment, fait de lui le poète espagnol le plus lu de son temps.

Néanmoins, en contraste avec son succès fulgurant, la fin des années 20 est pour lui une période douloureuse : il sombre peu à peu dans une intense dépression, sans doute liée à la difficulté d’assumer son homosexualité dans une Espagne encore très conservatrice. Inquiets, ses proches l’envoient en 1929 aux États-Unis, où il y restera une année entière. Il y écrit l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre : Poète à New-York.

Au moment de son retour en Espagne, en 1930, Primo Rivera, dictateur en place depuis 1923, quitte le pouvoir, ouvrant la voie à la Seconde République. Le nouveau gouvernement propose à Federico García Lorca de diriger un théâtre ambulant, « La Barraca », pour faire connaitre les pièces du répertoire classique aux zones rurales d’Espagne. Il accepte, se dédie au théâtre et rédige alors ses plus belles pièces, comme Noces de sang (1933), Yerma (1934) ou La Maison de Bernarda Alba (1936).

À l’été 1936, comme tous les étés, Federico García Lorca rejoint sa famille à Grenade. Mais après des mois de vives tensions politiques, une insurrection militaire et nationaliste éclate le 17 juillet : c’est le début de la guerre civile espagnole. Si la rébellion est rapidement étouffée à Madrid – en tout cas dans un premier temps –, Grenade tombe aux mains des nationalistes le 20 juillet. Federico García Lorca est alors une figure publique bien connue : intellectuel, fonctionnaire de la République, proche de socialistes et, qui plus est, homosexuel… Aussi, quoiqu’il n’ait participé à aucune action politique, il est activement recherché. Il est arrêté le 16 août et fusillé dès le 19 août 1936, à peine un mois après le début de l’insurrection, à l’âge de 38 ans. Ses œuvres, bien qu’interdites par le régime franquiste, continuent cependant d’émouvoir le monde entier. Au retour de la démocratie en Espagne, le poète et dramaturge andalou est pleinement réhabilité, et célébré pour sa créativité et son lyrisme.

Romancero gitano : le chant de l’Andalousie

Romancero gitan, Federico García Lorca © Éditions Points

Publié en 1928, Romancero gitano est l’œuvre qui lui fait véritablement accéder à la renommée, d’abord en Espagne, puis dans le reste du monde. Ce recueil est composé de 18 poèmes rédigés entre 1924 et 1927, reprenant la forme du romance traditionnel et inspirés des récits et légendes gitanes.

Le romance est une forme poétique tirée des chansons de gestes espagnoles. Les poèmes se composent d’octosyllabes où seuls les vers pairs portent la rime, qui est de plus assonancée (c’est-à-dire que la rime ne concerne que les voyelles). C’est une forme qui donne une grande liberté de composition mais dont la musicalité est très importante, parfois d’ailleurs accentuée par de multiples répétitions. Les romances dépeignent le plus souvent des épopées légendaires ou historiques, ou des histoires d’amour. Si cette forme poétique est très ancienne et fut principalement utilisée au XVe siècle, de nombreux auteurs plus contemporains de Lorca s’y sont également essayé.

À cette forme traditionnelle, Federico García Lorca associe la thématique du monde gitan, quintessence à ses yeux de l’Andalousie. Fortement attaché à sa région de naissance, Lorca ne cessera en effet de dépeindre l’âme et les souffrances des Andalous, les traditions populaires et la culture gitane, malgré d’acerbes reproches notamment de la part de son ami Dalí, qui l’accuse de régionalisme et de manque d’originalité.

Ces 18 poèmes sont de véritables chefs d’œuvres, qui transcendent les légendes gitanes par la beauté formelle du romancero et un symbolisme où l’on sent poindre la proximité du poète avec les avant-gardes et le surréalisme espagnol.

* Nous avons choisi de ne pas traduire ce titre, afin de conserver le terme de romancero qui renvoie à une forme poétique traditionnelle, issue des chansons de geste et typiquement espagnole.

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La Casa Batlló de Antoni Gaudí
façade de la Casa Batlló Arts et Vie voyages culturels
La façade © Casa Batlló

La Casa Batlló de Antoni Gaudí

Article partenaire avec les Dossiers de l’Art
Par Jeanne Faton

Le musée d’Orsay célèbre un des architectes les plus étonnants de la fin du XIXe siècle, idole du modernisme catalan, Antoni Gaudí. Il a marqué la ville de Barcelone par ses édifices uniques : le Parc Güell, la basilique de la Sagrada Familia – dont la construction est toujours en cours – et de luxueuses demeures pour de riches particuliers. Bienvenue dans l’une de ces plus célèbres casas : la Casa Batlló.

À lire également : notre fiche-pays sur l’Espagne

Lorsque José Batlló i Casanovas, riche industriel du textile, s’adresse à Gaudí, ce n’est pas pour construire un immeuble neuf mais pour transformer une maison élevée dans les années 1870 au 43 Passeig de Gràcia, qu’il vient d’acheter. Il veut y aménager, d’un côté, des appartements privés, et de l’autre, sa propre habitation. Le tour de force de l’architecte sera de ne faire apparaître aucune trace de l’ancienne maison sans pour autant la démolir. En laissant libre cours à son imagination, Gaudí réalise l’une des façades les plus spectaculaires de Barcelone, avec un intérieur fantaisiste inspiré par l’univers de la mer…

Une façade aux mille visages

détail de la façade de la Casa Batlló
Barcelone
Détail de la façade © Casa Batlló

La maison s’érige sur des colonnettes en pierre, qui évoquent, aux yeux de certains, les tibias du squelette humain. C’est l’origine d’un sobriquet donné à la maison au moment de sa construction : « la maison des os ». La pierre réapparaît aux soubassements des balcons, dont la découpe a pu aussi faire songer à un masque de carnaval vénitien. Cette image, associée au revêtement coloré et pointilliste de la façade, évoque également un lancer de confettis, tandis que les couleurs de la façade rappellent celles, changeantes, de la mer traversée par les rayons du soleil.  

Terrain d’expérimentation du trencadís

Si subjectives soient-elles, de telles impressions sont dues à l’usage particulièrement savant du trencadís. Typique de l’architecture moderne catalane, ce type de mosaïque composé d’éclats de céramique a été enrichi dans sa technique d’assemblage sur le chantier de la Casa Batlló. Gaudí adopte une autre technique consistant à placer un morceau d’une certaine dimension à la surface du ciment encore frais et de le casser sur place au marteau. Les morceaux ainsi obtenus s’adaptent parfaitement à la surface murale. L’introduction du trencadís dans les créations de Gaudí répondait à une réflexion de l’architecte : « La couleur est vie. C’est un élément que nous ne devons pas mépriser mais infuser à nos œuvres ».

Le toit de la Casa Batlló Espagne
Le toit de la Casa Batlló © Casa Batlló

Dragon ou montagne ?

La couverture du bâtiment est constituée par une tourelle surmontée d’une croix à quatre barres et d’un toit ondulant en tuiles faisant penser à des écailles. Face à ces formes inédites, les imaginations se sont enflammées. D’aucun ont voulu y voir l’échine du dragon terrassé par Saint Georges, dont la tour et la croix seraient les symboles ; d’autres ont suggéré un rapprochement avec le site montagneux de Montserrat et sa célèbre roche Foradada. L’ondulation de la façade et de la toiture n’est en réalité que l’écho des volumes intérieurs dépourvus de tout angle et de toute arête.

à l'interieur de la Casa Batlló Arts et Vie
Le patio, avec l’escalier menant aux appartements locatifs © Casa Batlló

Un hommage à la mer

Reflet de la vision naturaliste de Gaudí, l’intérieur de la Casa Batlló s’inspire du milieu marin et fait appel à l’imaginaire. L’historien Juan José Lahuerta écrit ainsi : « l’intérieur du bâtiment devient un espace de tranquillité pour l’homme qui affronte les multitudes de la ville et lutte dans le monde, une sorte de grotte sous-marine où se recueillir, où trouver un espace intime, à la façon de Jules Vernes, où, héros, le conquérant, l’homme moderne, a deux réalités : l’une extérieure, cosmique, sans limite et une intime où il est blotti dans sa grotte, dans le ventre maternel de la terre ; la nature, la raison et l’histoire convergent dans cette œuvre ».

À l’entrée se trouve un vestibule communautaire. Sur la droite un escalier mène aux appartements locatifs, en serpentant dans un patio qui constitue l’axe central de l’édifice. Sur la gauche, une porte, fermée par une grille, donne accès aux appartements privés de la famille Batlló. Gaudí a ainsi totalement réorganisé les zones communes de l’ancien édifice. En agrandissant le patio, il prévoit des accès distincts pour les propriétaires et les locataires, et trouve une manière ingénieuse de faire parvenir la lumière naturelle dans toutes les pièces de la maison.

à l'intérieur de la Casa Batlló voyages culturels
L’escalier partant du hall d’entrée privé de la famille Batlló © Casa Batlló

Chez les Batlló

Dans le hall d’entrée privé de la famille Batlló, les fenêtres en forme de hublots, les formes organiques qui rythment la pièce, ainsi que la rampe d’escalier qui épouse les contours sinueux de l’épine dorsale d’une créature monstrueuse, créent une atmosphère fantastique d’univers sous-marin.

Au premier étage se trouve l’étage noble, réparti en deux grands ensembles, l’un constitué par les pièces de réception qui donnent sur le Passeig de Gràcia, l’autre, sur l’arrière, par la salle à manger et les salons privés.

à l'intérieur de la Casa Batlló architecture
Le salon central © Casa Batlló

Dans le salon central, de grandes baies vitrées sont pourvues de châssis tout en ondulations et garnies dans leur partie supérieure de disques en verre dans des tonalités bleues qui rappellent celles de la cour intérieure. Boiseries, encadrements des portes et fenêtres refusent toute ligne droite pour vivre à l’unisson des murs extérieurs, ondulant à l’image du monde marin. Le décor dans son ensemble semble avoir été façonné dans une argile humide, si bien que les portes palières et les portes intérieures donnent davantage l’impression d’avoir été modelées dans une pâte que sculptées dans le bois.

Une icône de Barcelone

Après avoir beaucoup souffert de la guerre civile, durant laquelle elle accueillit une centaine de réfugiés, la Casa Batlló fut ensuite transformée en bureaux au début des années 1940. C’est alors que commencèrent la dispersion du mobilier et le démontage de certains chambranles de portes. Depuis les années 1990, le bâtiment appartient à la famille Bernart, qui l’a entièrement restauré, et ouvert au public en 1995. Ce joyau architectural, iconique de Barcelone et de son architecte phare, appartient au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

À découvrir avec le séjour ville d’art et d’histoire : Barcelone l’artistique

Pour aller plus loin

Le Dossier de l’Art sur Gaudí. Intégralement rédigé par Philippe Thiébaut, conservateur honoraire du patrimoine

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Espagne
Fiche pays – Espagne
plaza mayor madrid espagne
La Plaza Mayor à Madrid © Madrid Destino Cultura y Negocio

L’Espagne, une mosaïque de cultures baignée par le soleil

Par Marie Lagrave

Il est difficile de résumer l’Espagne en quelques lignes, tant son identité est plurielle et son histoire complexe. L’Espagne a connu la civilisation d’Al-Andalous marquée par l’Islam, et le Siècle d’or initié par les rois catholiques. Une fois unifiée, elle est devenue un empire extrêmement puissant, s’étendant jusqu’au Nouveau Monde, avant de décliner et de perdre un territoire considérable. Le pays a ensuite connu la guerre civile et la dictature de Franco avant de devenir une monarchie parlementaire. L’Espagne, c’est à la fois le pays de l’Inquisition et des tapas, de Don Quichotte et du flamenco. C’est aussi et surtout une mosaïque d’identités régionales marquées, de la Galice à l’Andalousie en passant par la Castille et le Pays basque.

CARTE D’IDENTITÉ

Capitale : Madrid

Superficie : 505 911 km2

Nombre d’habitants : 47 329 981 habitants (en 2020)

Fuseau horaire : UTC+1 (pas de décalage horaire avec la France)

Monnaie : l’euro

Langues : La langue officielle du pays est le castillan. De plus, le catalan, le galicien, le basque et l’occitan sont également reconnus comme langues officielles régionales.

Météo : L’Espagne est réputée pour ses températures clémentes et son ensoleillement. L’été y est chaud et sec, avec des températures parfois très hautes en juillet et août, notamment en Andalousie, mais également dans la région de Madrid. Les hivers sont plutôt doux, surtout sur les côtes, mais les régions continentales connaissent parfois des épisodes de grand froid.

LES INCONTOURNABLES DE L’ESPAGNE

La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle

cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle © Turismo de Galicia

Suite à la découverte du corps de l’apôtre saint Jacques, une première église fut érigée au début du IXe siècle. Elle fut ensuite reconstruite entre le XIe et le XIIIe siècle, puis embellie entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Objet d’un des trois grands pèlerinages de la Chrétienté, avec ceux de Jérusalem et de Rome, c’est l’un des plus grands centres de dévotion catholique. Les chemins de Compostelle forment aujourd’hui un vaste réseau d’itinéraires de randonnées irradiant l’Espagne et la France mais aussi une partie de l’Europe.

La Sagrada Família, à Barcelone

Chef-d’œuvre inachevé de Gaudí, le temple expiatoire de la Sagrada Família a été entamé en 1882 et est toujours en travaux depuis. C’est un projet magistral, comprenant trois façades (Nativité, Passion et Gloire), cinq nefs et dix-huit tours (dont la plus haute atteindra les 172 m de haut). L’édifice est désormais un emblème du modernisme catalan. La construction de la basilique devait s’achever pour le centenaire de la mort de Gaudí, en 2026, avant que l’épidémie de Covid-19 ne cause une suspension des travaux de près de huit mois.

À lire également : notre article sur la Casa Batlló, autre oeuvre de Gaudí à Barcelone

Le musée Guggenheim, à Bilbao

musée Guggenheim Bilbao
Vue sur le musée Guggenheim, à Bilbao © FMGB Guggenheim Bilbao Museoa

Consacré à l’art contemporain, le musée Guggenheim est lui-même une œuvre d’art, avec ses ondulations et ses effets de lumière créés par les plaques de titane dont il est recouvert. Conçu par l’architecte Frank O. Gehry, son inauguration en 1997 a initié une profonde revitalisation de Bilbao. À l’extérieur comme à l’intérieur, les œuvres se succèdent dans une riche scénographie. On y admire les sculptures gigantesques de Richard Serra ; Maman, l’araignée de Louise Bourgeois ; Puppy, le chien géant habillé de fleurs de Jeff Koons…

Le musée du Prado, à Madrid

Cette pinacothèque a ouvert ses portes en 1819 afin d’accueillir les collections royales rassemblées par les Habsbourg et les Bourbons. Enrichi au fil du temps, le fonds du musée comprend une collection impressionnante de chefs-d’œuvre des grands maîtres espagnols (Velázquez, le Greco, Goya…) mais également flamands (Rubens, Bosch, Memling…), italiens (Botticelli, le Titien, Véronèse…) et de toute l’Europe. C’est aujourd’hui l’un des musées les plus riches au monde.

Cordoue, Grenade et Séville : les joyaux de l’Andalousie

Marquée par huit siècles de domination arabe, l’Andalousie possède un patrimoine d’une richesse incomparable. Trois villes et trois monuments sont particulièrement emblématiques de la région : Cordoue, sublime capitale d’Al-Andalous, et sa grande mosquée – convertie en cathédrale après la Reconquista ; Grenade et l’immense Alhambra, dernier bastion musulman qui résiste jusqu’en 1492 aux rois catholiques ; et enfin Séville, point de départ des grands navigateurs et résidence régulière des rois d’Espagne, qui y construisent le fabuleux palais de l’Alcazar.

À lire également : notre article sur Romancero gitano de Federico García Lorca, poète andalou

LES COUPS DE CŒUR DE NOS SPÉCIALISTES

Béatrice Bailloux, forfaitiste-coordinatrice en charge de la Castille, de la Galice et du Pays basque :

“Ce que j’aime le plus en Espagne, c’est l’ambiance qui règne. Les discussions vives coupées d’éclats de rire que l’on peut entendre en passant devant les bars à tapas. Les grandes places où les familles, des grands-parents aux petits-enfants, se retrouvent le soir pour partager leur journée. C’est un pays de partage et de fête. Que ce soient des fêtes improvisées au détour d’une rue où les gens dansent au son d’une musique entraînante, ou les multiples célébrations religieuses faites de processions colorées où des hommes portent à bout de bras de précieuses statues. C’est tout ça, l’Espagne que j’aime !”

Franck Orvain, forfaitiste en charge de la Catalogne et de l’Andalousie :

“Mes séjours en Espagne sont rythmés par de longues balades matinales. C’est à mes yeux le meilleur moment de la journée pour profiter du pays, baigné dans la chaleur douce et prometteuse d’une belle journée. La plage encore déserte de Barceloneta – au coeur de Barcelone – semble loin de l’agitation de la place de Catalogne et des Ramblas. Les rues étroites et symétriques de ce quartier dégagent une atmosphère populaire et familiale. À Séville, ma promenade du matin passe par le quartier simple et authentique de Triana. Il faut traverser le Quadalquivir et se retrouver dans le marché où les gens du quartier viennent faire leurs achats pour les prochains repas. Autant de matins, autant de balades, d’impressions, de bons moments qui deviendront de beaux souvenirs.”

Julie Chamouleau, forfaitiste en charge de l’Andalousie :

“Ronda fut une de mes premières découvertes espagnoles et j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette ville pleine de charme. Elle fait partie des fameux pueblos blancos, ces villages typiques de l’Andalousie, aux maisons blanchies à la chaux. Sa particularité ? Elle est coupée en deux par un vertigineux ravin, le Tajo, qui offre des vues spectaculaires sur la sierra andalouse. De jolies balades sont à faire le long de cette faille, en traversant le Puente Nuevo. En ville, il faut également aller voir les arènes, qui sont les plus anciennes du pays.”

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Née au XVe siècle en tant que pays souverain de l’union dynastique des Couronnes de Castille et d’Aragon, puis de l’absorption du Royaume de Grenade et de la partie ibérique du Royaume de Navarre, l’Espagne n’est pas une mais diverse. Du fait de son emplacement privilégié entre l’Europe et l’Afrique, elle a connu, au cours des siècles, de nombreuses influences extérieures : impact de la civilisation romaine et de la civilisation arabe, ouverture vers l’Italie, l’Europe du Nord et la France du Sud-Ouest au cours de la période médiévale.

Puis c’est l’Espagne elle-même qui va rayonner sur l’Europe, avec le Siècle d’or (XVIe et XVIIe siècle), ses artistes d’exception, ses monarques absolus et les nombreuses conquêtes de son immense empire colonial. À la fin du XVIIIe siècle, le pays s’ouvre vers l’Europe et devient, pour les romantiques français comme Delacroix, Gautier ou Baudelaire, une source d’inspiration majeure en peinture et en littérature. 

De la Catalogne à l’Aragon, des Baléares au Pays Basque de la Castille-et-Léon à la Castille-la-Manche, de l’Estrémadure à l’Andalousie, un voyage culturel avec Arts et Vie vous fera voir cette Espagne aux multiples visages. Vous verrez comment l’influence conjuguée du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et de l’abbaye cistercienne de Cluny concoururent à la création dans l’Espagne du Nord, d’un impressionnant nombre d’églises romanes, aussi remarquables par leur architecture que par leur décor peint et sculpté.

Vous découvrirez aussi l’apport des princes omeyades en Andalousie, où la grande mosquée de Cordoue a donné à la ville l’essentiel de sa topographie. Devant les nombreuses nefs centrales aux plafonds de bois portés par des centaines de colonnes de marbre aux chapiteaux dérivés du corinthien,Théophile Gautier s’écriait : « Votre œil s’égare à travers des allées de colonnes qui se croisent et s’allongent à perte de vue, comme une végétation de marbre spontanément jaillie du sol. » À l’Alhambra de Grenade, vous découvrirez la deuxième manière de l’architecture musulmane, la manière nasride, avec laquelle tout est fait pour charmer l’esprit et parler aux sens : entrelacs des textes modelés en écriture coursive, velouté des stucs et des boiseries peintes, vibrations visuelles et sonores de l’eau, parfums odoriférants des myrtes et des orangers.

C’est en Castille qu’est née l’Espagne en tant que pays souverain. Un voyage culturel avec Arts et Vie vous mènera à Salamanque. Datant de la fin du XIIe siècle, son université est l’une des plus anciennes d’Europe, tandis que la vieille ville abrite d’importants monuments romans, gothiques, mauresques, renaissants et baroques, comme la Vieille Cathédrale et San Marcos (XIIe siècle), les palais de la Salina et de Monterrey (XVIe siècle) et la Plaza Mayor (1729-1755). Au nord-ouest de Madrid, vous admirerez l’Escorial que Philippe II fit construire selon un plan universel, qui devait tout à la fois réunir une église-panthéon en l’honneur de Charles-Quint et de ses descendants, un monastère hiéronymite et un palais royal. La silhouette du bâtiment s’impose par son dépouillement décoratif, fondé sur la recherche rigoureuse d’une perfection symétrique et d’un strict jeu des proportions.

C’est à Madrid que l’Espagne du Siècle d’or connut un rayonnement sans pareil du XVIe au XVIIe siècle. Le musée du Prado en témoigne par sa richesse exceptionnelle. Vous y trouverez des œuvres venues du foyer andalou, celles de Ribera, marquées par la virtuosité des ses compositions, ou celles de Zurbaran, qui donnent aux drapés de l’habit monastique de ses modèles une monumentalité âpre reprise à la sculpture. Au Prado, Vélasquez, « peintre des peintres » s’impose par ses portraits d’apparat d’une qualité exceptionnelle inspirés des grands modèles de la Renaissance romaine et par ses toiles complexes aux constructions en abyme comme « Les Fileuses » ou « Les Ménines », dont les multiples interprétations ne sont pas arrivées à détruire le mystère. Un autre génie de la peinture espagnole, Le Greco, a marqué l’art européen par la puissance de ses représentations. Vous le retrouverez à Tolède, au musée qui porte son nom, et dans l’église San Tomé (« L’Enterrement du comte d’Orgaz »). La première manière du peintre privilégie les figures élancées, typiques du maniérisme, les compositions rigoureuses et les coloris clairs et acides comme venus du monde céleste. La seconde manière développe la monumentalité de certains personnages en les plaçant sur une ligne d’horizon très basse, marquée par un paysage tolédan. Puis les recherches sur l’intensité de la couleur et de la lumière, les raccourcis et les changements de perspective audacieux menèrent le peintre à une schématisation toute spirituelle des personnages et des paysages. Le Greco a beaucoup influencé Picasso dont vous pourrez voir les œuvres à Barcelone. À Barcelone, toujours, les architectures foisonnantes du mouvement moderniste ont marqué la ville de leur empreinte ; ainsi de celles des Catalans Lluis Domenéch Montaner et d’Antoni Gaudi. Dans la Sagrada Familia, Gaudi dépasse techniquement et esthétiquement les modèles des cathédrales gothiques pour les faire évoluer vers une formulation organique, inédite et audacieuse. Gaudi a profondément influencé certains architectes du XXe siècle comme Le Corbusier, Pier Luigi Nervi ou encore Oscar Niemeyer.

L’Espagne est restée une terre d’élection pour l’avant-garde architecturale. Un voyage culturel avec Arts et Vie vous fera découvrir Barcelone, et les constructions contemporaines de ses plages, de ses ports et de ses ponts, ou encore Bilbao, son musée Guggenheim et sa passerelle suspendue du Zubizuri.

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