Chili

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Chili
Circuit au Chili : Entre cordillère et Pacifique

La terre entre Pacifique et cordillère des Andes est certainement l’une des plus singulières du globe. Une fine bande qui projette une rare diversité d’images : geysers du Tatio, relief tourmenté de la vallée de la Lune, colonies de flamants roses… autant de visions inoubliables. Mais vous n’avez encore rien vu : à 3 700 km des côtes, l’île de Pâques révèle son légendaire peuple de statues. Peu à peu, le mystère de cet îlot battu par les vents se dévoile. Une parenthèse hors du monde à l’indescriptible atmosphère…

Durée 17 jours / 14 nuits
Prochain départ 19 octobre 2025
Thématique Classique
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AustralieChiliIndonésieNouvelle-ZélandeSingapour
Circuit : Tour du monde par les mers australes

Faire le tour de la Terre : un rêve qui fascine et nourrit l’imaginaire de tous les voyageurs. Dans les airs, à travers les continents et les océans, parcourez la planète jusqu’aux confins de l’hémisphère sud à la découverte de la beauté des antipodes. Envolez-vous au-dessus des mers australes pour vivre cette expérience inoubliable qui vous emmènera au cœur de paysages fabuleux, à la rencontre de civilisations et de cultures prestigieuses. Un voyage hors du commun qui satisfera à coup sûr vos envies d’évasion.

Durée 31 jours / 28 nuits
Prochain départ 7 octobre 2025
Thématique ClassiqueGrand péripleTour du monde
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Chili
La Isla Negra, maison-musée de Pablo Neruda au Chili

Par Marie Lagrave

Outre ses multiples œuvres, Pablo Neruda (1904-1973), grand poète chilien, a laissé à la postérité trois maisons. Décorées avec soin de son vivant, transformées en musées après sa mort, elles révèlent l’univers onirique de Neruda au travers d’une myriade d’objets et de nombreuses collections rassemblées par le poète au cours de sa vie. De ces trois maisons : la Chascona à Santiago du Chili, la Sebastiana à Valparaiso, et la Isla Negra à El Quisco, cette dernière est sans doute celle où l’on ressent le plus l’âme de l’écrivain. À l’occasion d’un voyage au Chili, il y a quelques années, j’ai eu la chance de pouvoir la visiter.

À lire également : No, une publicité contre Pinochet

La maison du poète

À une heure de route au sud de Valparaiso, à quelques kilomètres du centre d’El Quisco, en allant vers la mer, on voit soudainement apparaitre au-dessus des toits une petite tour coiffée d’une étonnante girouette : un poisson encerclé à la manière d’une rose des vents. Nous arrivons à la Isla Negra, la demeure de Pablo Neruda, célèbre auteur chilien, prix Nobel de littérature en 1971. Cet étrange ornement n’est autre que l’emblème que s’est choisi le poète. Ici, dans cette petite commune ordinaire, à l’écart de l’agitation de la ville, il passa de longues périodes de sa vie et écrivit nombre de ses œuvres.

Lorsqu’il acquit ce lieu, en 1938, il n’y avait alors qu’une vieille bicoque sur un terrain battu par les vents. Mais la maison faisait face à l’océan Pacifique, et le terrain bordait une plage parsemée de rochers noirs. Captivé par la mer, à la recherche d’un lieu isolé pour se consacrer à l’écriture, Pablo Neruda trouva ici son refuge. Sous son influence, la simple bâtisse devint peu à peu une fascinante et exubérante demeure.

Bien qu’il n’y vécût que par intermittences – ses voyages et son exil l’ayant amené régulièrement loin du Chili – la Isla Negra fût son point d’encrage tout au long de sa vie, et le lieu où il préférait résider. Selon son souhait, il y fut même enterré à sa mort, aux côtés de Matilde Urrutia, sa dernière épouse. Leurs tombes sont visibles dans le jardin, tout près des rochers et de la mer.

Une bâtisse éclectique et excentrique

Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’architecture étonnante du lieu : l’ensemble est tout sauf homogène. La maison semble avoir été construite par l’ajouts successifs de petits bâtiments de styles très différents, accolés ou superposés les uns aux autres.

Une partie ressemble à une grande roulotte gitane tout en bois, soutenue par de larges roues. Une autre, couverte de lambris bleu et décorée d’une mosaïque de galets figurant des poissons, pourrait passer pour une cabane de pêcheurs. À d’autres endroits, les murs de vieille pierre évoquent une architecture plus classique. Si la maison est principalement de plein pied, labyrinthique avec ses multiples pièces en enfilade, certains espaces ont néanmoins été dotés d’un, voire de deux étages, complexifiant encore la structure de l’ensemble.

Une ode à la mer et aux voyages

Baptisée la Isla Negra par le poète pour l’isolement qu’elle lui procure et les rochers noirs qui la bordent (bien que ce ne soit nullement une île), la maison est conçue comme une ode à la mer et aux voyages, découpée partout de larges fenêtres laissant voir la majesté de l’océan. Les évocations de la mer, la navigation et les voyages sont partout, à l’extérieur comme à l’intérieur de la maison.

Grand collectionneur, Pablo Neruda y avait en effet amassé de nombreux objets collectés aux quatre coins du monde lors de ses multiples voyages : masques traditionnels, instruments de navigation, cartes anciennes, instruments de musique du monde entier… Parmi ses collections les plus extraordinaires, je me souviens notamment d’une dizaine de figures de proue d’anciens navires ainsi que d’une immense galerie de coquillages.

Le jardin également fourmille d’objets et de sculptures hétéroclites. Ici une ancienne locomotive, là une étoile en bois soutenant une volée de cloches, à proximité une ancre et un bateau qui semblent avoir été abandonnés par la mer, ailleurs un totem mapuche…

Un hommage à Pablo Neruda

Ici et là, on découvre une citation de l’écrivain gravée sur une poutre ; on lit, peint sur un mur, quelques-uns de ses plus célèbres poèmes. Son empreinte est partout à la Isla Negra. La visite permet d’appréhender son univers poétique et ses inspirations, son amour pour la mer et les voyages, son goût pour l’éclectisme et l’accumulation. On s’attendrait presque à le voir apparaitre, accoudé à une fenêtre, une pipe à la main et le regard perdu à l’horizon. C’est un voyage un peu hors du temps, et l’on en ressort comme déboussolés, la tête pleine de poésie.

À découvrir lors du circuit au Chili : Entre cordillère et Pacifique

Crédits photos : © M. Lagrave

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Chili
No, un film sur le référendum qui fit tomber Pinochet

No, une publicité contre Pinochet

Par Marie Lagrave

Sorti sur les écrans en 2012, le film de Pablo Larraín, No, retrace, de manière romancée, le référendum chilien de 1988 qui aboutit à la démission de Augusto Pinochet et au retour de la démocratie au Chili. Centré sur la campagne du « Non » au maintien au pouvoir du Général, menée par le publicitaire René Saavedra, c’est un film en apparence enjoué, à l’image des spots publicitaires qui parcourent l’œuvre, mais qui révèle aussi beaucoup des problématiques du Chili actuel. Ce film trouve de plus une résonance particulière au regard des événements récents, après les importantes manifestations d’octobre 2019 et alors que les discussions pour doter le pays d’une nouvelle constitution s’enlisent.

À lire également : La Isla Negra, maison-musée de Pablo Neruda – Chili

affiche No publicité

Un référendum historique

Le 11 mars 1990, Augusto Pinochet et Patricio Aylwin se serrent la main devant les télévisions du monde entier. Le premier, dirigeant le Chili d’une main de fer depuis le coup d’État du 11 septembre 1973, vient de céder pacifiquement le pouvoir au second, élu démocratiquement quelques mois plus tôt. Le Chili ainsi est officiellement libéré de la dictature militaire qui opprimait le pays depuis près de 17 ans.

Cette passation de pouvoir était en réalité attendue depuis deux ans. En 1988, en effet, Pinochet avait organisé un plébiscite laissant les Chiliens décider de son maintien au pouvoir. Certain de gagner, il pensait ainsi asseoir son pouvoir et légitimer son autorité au regard de l’opinion internationale, mais ce référendum, contre toute attente, fit basculer le régime.

Un film enjoué, reflet de la victoire de la démocratie sur la peur

Pablo Larraín a réalisé ce film à la fois autour et à l’image de la campagne du « Non », conçue par René Saavedra, et pensée comme une campagne de pub aux accents joyeux et colorés et aux hymnes entêtants. Plutôt que de rappeler l’horreur et les crimes du régime de Pinochet, « peu vendeurs » aux yeux du publicitaire, l’accent fut mis sur l’optimisme, l’humour, avec la joie comme leitmotiv et l’arc-en-ciel pour symbole.

symbole arc en ciel No

Les spots publicitaires et les documents d’archives émaillent le film, tourné avec des caméras analogiques de 1983, afin de créer un rendu homogène. Images historiques et fiction se mêlent ainsi sans qu’on puisse vraiment les distinguer. Ces choix jouent beaucoup sur l’esthétisme du film, un peu « kitsch » avec son format presque carré, ses couleurs désaturées, et son iconographie bien ancrée dans les années 80.

La publicité peut-elle vraiment servir la démocratie ?

En apparence enjoué, le film interroge cependant en filigrane sur la place de la publicité dans la société chilienne. René Saavedra y est dépeint comme un jeune néo-libéral américanisé qui, s’il a d’abord connu l’exil, s’est ensuite beaucoup enrichi sous la dictature. Difficile alors de ne pas songer aux « Chicago Boys », ce groupe d’économistes ultra-libéraux formés aux États-Unis qui influencèrent grandement la politique de Pinochet. Ce que ce film montre finalement, c’est certes la victoire de la démocratie sur la dictature, mais c’est surtout la victoire du marketing sur les idéaux. Les dernières images du film sont d’ailleurs un miroir de la première séquence, comme si, finalement, rien n’avait véritablement changé.

Pablo Larraín dira lui-même : « Mon film dit que la publicité est quelque chose d’incroyablement dangereux. Elle a aidé à changer le destin de notre pays : mais nous avons aussi été les outils du capitalisme et le Chili est devenu un centre commercial géant, détenu par moins d’une dizaine de personnes. La pub est comme une arme, vous pouvez vous en servir pour combattre, ou vous blesser avec. »

Découvrir notre circuit au Chili « Entre cordillère et Pacifique »

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No, une publicité contre Pinochet

Par Marie Lagrave

Sorti sur les écrans en 2012, le film de Pablo Larraín, No, retrace, de manière romancée, le référendum chilien de 1988 qui aboutit à la démission de Augusto Pinochet et au retour de la démocratie au Chili. Centré sur la campagne du « Non » au maintien au pouvoir du Général, menée par le publicitaire René Saavedra, c’est un film en apparence enjoué, à l’image des spots publicitaires qui parcourent l’œuvre, mais qui révèle aussi beaucoup des problématiques du Chili actuel. Ce film trouve de plus une résonance particulière au regard des événements récents, après les importantes manifestations d’octobre 2019 et alors que les discussions pour doter le pays d’une nouvelle constitution s’enlisent.

À lire également : La Isla Negra, maison-musée de Pablo Neruda – Chili

affiche No publicité

Un référendum historique

Le 11 mars 1990, Augusto Pinochet et Patricio Aylwin se serrent la main devant les télévisions du monde entier. Le premier, dirigeant le Chili d’une main de fer depuis le coup d’État du 11 septembre 1973, vient de céder pacifiquement le pouvoir au second, élu démocratiquement quelques mois plus tôt. Le Chili ainsi est officiellement libéré de la dictature militaire qui opprimait le pays depuis près de 17 ans.

Cette passation de pouvoir était en réalité attendue depuis deux ans. En 1988, en effet, Pinochet avait organisé un plébiscite laissant les Chiliens décider de son maintien au pouvoir. Certain de gagner, il pensait ainsi asseoir son pouvoir et légitimer son autorité au regard de l’opinion internationale, mais ce référendum, contre toute attente, fit basculer le régime.

Un film enjoué, reflet de la victoire de la démocratie sur la peur

Pablo Larraín a réalisé ce film à la fois autour et à l’image de la campagne du « Non », conçue par René Saavedra, et pensée comme une campagne de pub aux accents joyeux et colorés et aux hymnes entêtants. Plutôt que de rappeler l’horreur et les crimes du régime de Pinochet, « peu vendeurs » aux yeux du publicitaire, l’accent fut mis sur l’optimisme, l’humour, avec la joie comme leitmotiv et l’arc-en-ciel pour symbole.

symbole arc en ciel No

Les spots publicitaires et les documents d’archives émaillent le film, tourné avec des caméras analogiques de 1983, afin de créer un rendu homogène. Images historiques et fiction se mêlent ainsi sans qu’on puisse vraiment les distinguer. Ces choix jouent beaucoup sur l’esthétisme du film, un peu « kitsch » avec son format presque carré, ses couleurs désaturées, et son iconographie bien ancrée dans les années 80.

La publicité peut-elle vraiment servir la démocratie ?

En apparence enjoué, le film interroge cependant en filigrane sur la place de la publicité dans la société chilienne. René Saavedra y est dépeint comme un jeune néo-libéral américanisé qui, s’il a d’abord connu l’exil, s’est ensuite beaucoup enrichi sous la dictature. Difficile alors de ne pas songer aux « Chicago Boys », ce groupe d’économistes ultra-libéraux formés aux États-Unis qui influencèrent grandement la politique de Pinochet. Ce que ce film montre finalement, c’est certes la victoire de la démocratie sur la dictature, mais c’est surtout la victoire du marketing sur les idéaux. Les dernières images du film sont d’ailleurs un miroir de la première séquence, comme si, finalement, rien n’avait véritablement changé.

Pablo Larraín dira lui-même : « Mon film dit que la publicité est quelque chose d’incroyablement dangereux. Elle a aidé à changer le destin de notre pays : mais nous avons aussi été les outils du capitalisme et le Chili est devenu un centre commercial géant, détenu par moins d’une dizaine de personnes. La pub est comme une arme, vous pouvez vous en servir pour combattre, ou vous blesser avec. »

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