« Chacun a son Amérique à soi, et puis des morceaux d’une Amérique imaginaire qu’on croit être là mais qu’on ne voit pas. » Ainsi écrivait Andy Warhol dans « America », lui qui sut si bien jouer avec les symboles de cette Amérique fantasmée, du visage de Marylin à la boîte de Campbell’s Soup.
Amérique
Selon la légende, le fondateur de l’Empire inca serait Manco Cápac, envoyé par le Soleil, son père, pour apporter aux hommes la civilisation. Ce divin créateur a donné naissance à un peuple fascinant dont les connaissances en matière d’irrigation, d’architecture ou d’astronomie suscitent encore aujourd’hui l’admiration. Cet itinéraire à travers le Pérou vous offre la chance de découvrir cette civilisation riche et passionnante au cœur des paysages vertigineux des Andes.
Au Brésil, tout est démesuré : spectacle d’une nature luxuriante, interminables plages où les Cariocas aiment se donner rendez-vous, splendeurs baroques, aperçu de la culture afro-brésilienne… Ce voyage vous ouvre les portes d’un monde d’une grande richesse, à commencer par Rio, inscrite depuis 2012 au patrimoine mondial de l’Unesco pour le paysage urbain que forme sa baie légendaire.
De toutes les grandes métropoles du monde, New York est sans doute la plus fascinante et la plus attirante. À l’arrivée, taxis jaunes, avenues, buildings, grands magasins, une étrange sensation de déjà-vu, sans doute liée à toute la culture new-yorkaise qu’il nous est donnée de voir et d’entendre. Rythme endiablé, gratte-ciel vertigineux, richesse et diversité des musées : l’émerveillement est partout. Depuis Liberty Island, la statue de la Liberté vous attend, fièrement dressée, pour vous faire découvrir une ville à nulle autre pareille.
Dans un pays résolument tourné vers l’avenir et la modernité, la Louisiane apparaît comme une gardienne de l’histoire. Le jazz y rencontre la musique cajun traditionnelle, les vastes demeures des anciennes plantations de coton rappellent le passé du vieux Sud et la culture créole évoque les liens entre l’Europe et l’Amérique. On y découvre une ambiance toute particulière dans des villes qui ont conservé leur âme et leur patrimoine, au son des rythmes endiablés du festival du Vieux Carré.
Par Marie Lagrave
Outre ses multiples œuvres, Pablo Neruda (1904-1973), grand poète chilien, a laissé à la postérité trois maisons. Décorées avec soin de son vivant, transformées en musées après sa mort, elles révèlent l’univers onirique de Neruda au travers d’une myriade d’objets et de nombreuses collections rassemblées par le poète au cours de sa vie. De ces trois maisons : la Chascona à Santiago du Chili, la Sebastiana à Valparaiso, et la Isla Negra à El Quisco, cette dernière est sans doute celle où l’on ressent le plus l’âme de l’écrivain. À l’occasion d’un voyage au Chili, il y a quelques années, j’ai eu la chance de pouvoir la visiter.

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La maison du poète
À une heure de route au sud de Valparaiso, à quelques kilomètres du centre d’El Quisco, en allant vers la mer, on voit soudainement apparaitre au-dessus des toits une petite tour coiffée d’une étonnante girouette : un poisson encerclé à la manière d’une rose des vents. Nous arrivons à la Isla Negra, la demeure de Pablo Neruda, célèbre auteur chilien, prix Nobel de littérature en 1971. Cet étrange ornement n’est autre que l’emblème que s’est choisi le poète. Ici, dans cette petite commune ordinaire, à l’écart de l’agitation de la ville, il passa de longues périodes de sa vie et écrivit nombre de ses œuvres.
Lorsqu’il acquit ce lieu, en 1938, il n’y avait alors qu’une vieille bicoque sur un terrain battu par les vents. Mais la maison faisait face à l’océan Pacifique, et le terrain bordait une plage parsemée de rochers noirs. Captivé par la mer, à la recherche d’un lieu isolé pour se consacrer à l’écriture, Pablo Neruda trouva ici son refuge. Sous son influence, la simple bâtisse devint peu à peu une fascinante et exubérante demeure.
Bien qu’il n’y vécût que par intermittences – ses voyages et son exil l’ayant amené régulièrement loin du Chili – la Isla Negra fût son point d’encrage tout au long de sa vie, et le lieu où il préférait résider. Selon son souhait, il y fut même enterré à sa mort, aux côtés de Matilde Urrutia, sa dernière épouse. Leurs tombes sont visibles dans le jardin, tout près des rochers et de la mer.
Une bâtisse éclectique et excentrique


Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’architecture étonnante du lieu : l’ensemble est tout sauf homogène. La maison semble avoir été construite par l’ajouts successifs de petits bâtiments de styles très différents, accolés ou superposés les uns aux autres.
Une partie ressemble à une grande roulotte gitane tout en bois, soutenue par de larges roues. Une autre, couverte de lambris bleu et décorée d’une mosaïque de galets figurant des poissons, pourrait passer pour une cabane de pêcheurs. À d’autres endroits, les murs de vieille pierre évoquent une architecture plus classique. Si la maison est principalement de plein pied, labyrinthique avec ses multiples pièces en enfilade, certains espaces ont néanmoins été dotés d’un, voire de deux étages, complexifiant encore la structure de l’ensemble.
Une ode à la mer et aux voyages
Baptisée la Isla Negra par le poète pour l’isolement qu’elle lui procure et les rochers noirs qui la bordent (bien que ce ne soit nullement une île), la maison est conçue comme une ode à la mer et aux voyages, découpée partout de larges fenêtres laissant voir la majesté de l’océan. Les évocations de la mer, la navigation et les voyages sont partout, à l’extérieur comme à l’intérieur de la maison.
Grand collectionneur, Pablo Neruda y avait en effet amassé de nombreux objets collectés aux quatre coins du monde lors de ses multiples voyages : masques traditionnels, instruments de navigation, cartes anciennes, instruments de musique du monde entier… Parmi ses collections les plus extraordinaires, je me souviens notamment d’une dizaine de figures de proue d’anciens navires ainsi que d’une immense galerie de coquillages.
Le jardin également fourmille d’objets et de sculptures hétéroclites. Ici une ancienne locomotive, là une étoile en bois soutenant une volée de cloches, à proximité une ancre et un bateau qui semblent avoir été abandonnés par la mer, ailleurs un totem mapuche…


Un hommage à Pablo Neruda
Ici et là, on découvre une citation de l’écrivain gravée sur une poutre ; on lit, peint sur un mur, quelques-uns de ses plus célèbres poèmes. Son empreinte est partout à la Isla Negra. La visite permet d’appréhender son univers poétique et ses inspirations, son amour pour la mer et les voyages, son goût pour l’éclectisme et l’accumulation. On s’attendrait presque à le voir apparaitre, accoudé à une fenêtre, une pipe à la main et le regard perdu à l’horizon. C’est un voyage un peu hors du temps, et l’on en ressort comme déboussolés, la tête pleine de poésie.
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Crédits photos : © M. Lagrave
« Frida Kahlo, au-delà des apparences »
Par Marie Lagrave

Depuis le 15 septembre, une foule plus dense qu’à l’accoutumée se presse aux abords du Palais Galliera, le musée de la Mode de la ville de Paris, situé dans le XVIe arrondissement. Il faut dire que le musée présente en ce moment – et jusqu’au 5 mars – une exposition dédiée à l’immense peintre mexicaine Frida Kahlo. Musée de la mode oblige, il n’est ici pas tellement question de ses tableaux, restés pour la plupart au Mexique ou aux États-Unis, mais bien davantage de la façon dont l’artiste a, toute sa vie durant, façonné son identité et son image, notamment au travers des robes traditionnelles mexicaines qu’elle aimait porter. Une exposition très attendue et fortement plébiscitée qui permet d’approcher l’intimité de Frida Kahlo, aujourd’hui devenue une icône internationale.
Conçue en étroite collaboration avec le Museo Frida Kahlo au Mexique, l’exposition dévoile plus de 200 objets provenant de la fameuse Casa Azul qui vit naître et mourir la célèbre peintre. Au fil des salles, on découvre des photographies la représentant, sa correspondance, les ex-votos qu’elle collectionnait, et bien sûr ses vêtements, bijoux et cosmétiques, ainsi que ses corsets et prothèses médicaux, transformés en véritables supports d’expression artistique. Quelques croquis et tableaux de l’artiste ponctuent le parcours, mais ils restent rares : ce n’est pas là le sujet de l’exposition. De même, si le nom de Diego Rivera, son mari, est bien sûr évoqué, on ne s’y attarde pas, et Frida Kahlo reste la star incontestée. L’exposition débute par un parcours biographique pour nous faire ensuite découvrir comment Frida Kahlo a composé son identité au travers de son handicap, de ses tenues et de ses portraits photographiques.
Une galerie courbe pour un parcours biographique

« Je suis née ici »
Arrivée au Palais Galliera, je m’arrête un instant pour apprécier son étonnante architecture qui oscille entre une géométrie rigoureuse côté jardin et sa façade sur rue en demi-cercle. Après un peu d’attente, j’accède à l’exposition : un court film de Frida Kahlo sert d’introduction, puis le parcours débute dans une longue galerie en courbe, un long couloir arrondi.
« Je suis née ici » : c’est quasiment par ces mots que le parcours de l’exposition commence, soulignant l’attachement de Frida Kahlo à ses racines et au Mexique. Les photos de famille se succèdent, dévoilant ses origines métissées, et montrant Frida enfant, prenant déjà la pose pour son père, photographe de métier. Mais l’enfance de Frida Kahlo, c’est aussi la poliomyélite, maladie qui atrophie sa jambe droite et dont elle gardera des séquelles toute sa vie ; puis son terrible accident de bus alors qu’elle n’a que 15 ans, et qui fera basculer toute son existence. Cet accident apparait d’ailleurs dans l’exposition par un dessin saisissant de Frida Kahlo, presque un croquis, où plusieurs scènes se superposent.
« Je suis née ici » représente également la Casa Azul, où Frida Kahlo naquit et vécut toute sa vie, si l’on excepte ses voyages. Après son mariage, elle y vit avec Diego Riviera, et si la maison accueille les amours et les discordes du couple, elle n’en reste pas un moins un refuge pour Frida Kahlo qui la décore avec soin. Parmi les objets présentés, la collection d’ex-votos notamment, attire mon attention. Source d’inspiration pour l’artiste, ils témoignent de sa passion pour l’art populaire, les thèmes religieux et les traditions mexicaines.
Voyages et correspondance
Le parcours continue, toujours dans cette étonnante galerie courbe, et m’entraine dans deux des voyages de Frida Kahlo. Frida suit tout d’abord Diego aux États-Unis, où ils séjourneront 2 ans, d’abord à New York puis à Détroit. Bien que fascinée par sa modernité, Frida apprécie peu le pays qu’elle surnomme « Gringolandia ». À Détroit, en outre, elle subit une fausse couche traumatisante. Elle peint cependant lors de son séjour plusieurs de ses chefs-d’œuvre.
Quelques années plus tard, Frida Kahlo est invitée à Paris par André Breton qui prépare une exposition en son honneur. Cependant, ses tableaux ne seront finalement exposés qu’au milieu d’autres œuvres mexicaines. C’est une grande déception pour l’artiste, qui dans sa correspondance, s’en prend vivement à Breton et aux surréalistes.
Ces deux voyages permettent néanmoins à Frida Kahlo de faire de nombreuses rencontres, et de lier des amitiés qu’elle entretient par une abondante correspondance. Les lettres échangées avec ses relations viennent clore ce parcours biographique.
De grandes salles pour comprendre la construction de son image
Infirmité et créativité

Après ce long parcours dans cette étroite galerie, j’apprécie les volumes de la salle qui s’ouvre ensuite, sans doute la plus poignante de l’exposition. Ici sont exposés, en ligne, différents corsets portés par Frida Kahlo. Soutiens de son corps brisé, réceptacles de sa douleur, ils témoignent de sa santé de plus en plus fragile. Portés tout au long de sa vie, ils font partie intégrante de sa personne : loin de chercher à les dissimuler, elle les a représentés et mis en scène dans nombre de ses tableaux, comme des allégories de ses souffrances. Certains sont également devenus des supports artistiques. Elle a peint sur l’un la faucille et le marteau, symboles de son attachement au Parti Communiste ; ici, le fœtus de l’enfant qu’elle n’a jamais pu avoir ; sur un autre, une colonne brisée, reflet de sa propre colonne vertébrale…

D’autres dispositifs médicaux sont également exposés, et notamment une prothèse orthopédique, utilisée après l’amputation de sa jambe droite. Admirablement conçue, elle figure une véritable jambe, ornée d’une magnifique botte rouge sur laquelle trône un dragon asiatique. Malgré son handicap, Frida Kahlo n’a en effet jamais cessé d’apporter un soin extrême à ses tenues. Elle les portait comme un véritable étendard de sa personnalité hors du commun, de sa mexicanité et de sa féminité.
Tenues et portraits photographiques

La salle suivante, justement, permet d’admirer quelques-unes des plus belles parures de l’artiste. Bijoux et cosmétiques s’exposent de part et d’autre tandis que de superbes robes trônent au centre de la pièce. La plupart sont des jupes et tuniques traditionnelles mexicaines, brodée de couleurs vives, emblématiques de la région de Tehantepec. L’amplitude des jupes permettaient à Frida de dissimuler ses jambes, tandis que les motifs chatoyants des tuniques mettaient en valeur son buste et la faisait paraitre plus grande. Ces tenues sont devenues un marqueur essentiel de l’identité de l’artiste, qui les portait jusqu’à son chevalet, ce dont témoignent photos et taches de peinture.
Habituée à poser pour son père dès le plus jeune âge, Frida Kahlo conserve ensuite le désir de se faire prendre en photo et de composer son image. Les portraits d’elle sont nombreux et extrêmement variés, pris par différents photographes. Dans cette salle habitée par ses robes, tout un pan de mur est consacré à ces photos. On y voit Frida parée de ses plus beaux atours, dont certains sont visibles dans la pièce. Ces portraits ont fait le tour du monde, et son image si reconnaissable a contribué à faire d’elle une véritable icône, internationalement reconnue.

À l’étage : des créations de haute couture inspirées par Frida Kahlo
Jusqu’au 31 décembre 2022, une exposition-capsule située à l’étage, permet de compléter le parcours. Dans cette dernière salle, sont exposées des créations de haute couture inspirées par l’artiste mexicaine. De nombreux créateurs de mode ont en effet voulu rendre hommage à son style unique, que ce soit au travers de robes d’inspiration tehuana, de motifs mexicains chatoyants ou par l’utilisation de corsets orthopédiques. Ce dernier espace permet de mesurer l’influence de l’artiste sur la mode contemporaine et d’apprécier la variété des interprétations de son style.
À découvrir lors de la journée culturelle : Le Mexique à Paris
Faire un voyage culturel aux Amériques avec Arts et Vie, c’est aller à la rencontre de lieux mythiques et de paysages grandioses dont la littérature, la photographie et le cinéma firent leurs plus beaux décors. Vous pourrez découvrir New York, cette « ville debout » dont parle Céline, épousant le regard ébloui de Bardamu dans le « Voyage au bout de la nuit ». Broadway et Harlem, les gratte-ciels, la statue de la Liberté, Ellis Island, Brooklyn Bridge et Central Park sont les emblèmes les plus connus de cette ville du melting-pot et du rêve américain. Plus au sud, en Louisiane, vous remonterez les rives du Mississippi, vous vous immergerez dans les marais et les bayous et irez à la découverte de Natchez, ville la plus ancienne de l’État du Mississippi et ancien établissement français faisant le commerce du tabac. Ce sont ces Indiens du Natchez décrits par Chateaubriand dans « Atala » qui furent à l’origine du goût romantique pour l’exotisme du Nouveau Monde. Faire un voyage culturel aux États-Unis, c’est aussi partir à la conquête du Grand Ouest, celui des pionniers, des chercheurs d’or, des cow-boys et des mormons. À la frontière entre l’Arizona et l’Utah, voici Monument Valley, réserve des Navajos faite de mesas et buttes de grès ocre aux formes humaines ou animales dressés vers le ciel. C’est dans ce paysage onirique comme peuplé de totems que John Ford tourna « La Chevauchée fantastique », « La Charge héroïque » et « La Prisonnière du désert ». Visiter l’Ouest lointain, c’est aussi découvrir le Parc national de Yellowstone, avec son grand canyon, ses geysers bouillonnants, ses nombreuses chutes d’eau et ses immenses troupeaux de bisons qui peuplaient jadis les Grandes Plaines. Dans l’Utah, enfin, Salt Lake City, avec le Tabernacle (1867), l’Assembly Hall (1880) et le Temple (1893), entretient la mémoire des premiers pionniers mormons. L’Amérique du Sud offre, elle aussi, des découvertes d’une richesse exceptionnelle. Steppes désertes de Patagonie, paysages de la Terre de Feu, mythique détroit de Magellan. Au Mexique, un voyage culturel vous fera découvrir la peinture naïve et forte de Frida Kahlo et l’éblouissant raffinement des civilisations précolombiennes aztèques et mayas. Palenque, dans l’État du Chiapas, est célèbre pour ses vestiges architecturaux et sculpturaux qui témoignent du raffinement incomparable de l’art maya et d’une maîtrise sans égale de la construction. Les bas-reliefs de Palenque et la statuaire de Copán dénotent un sens de l’observation du corps humain digne de l’art grec classique. L’architecture, quant à elle, se caractérise par des bâtiments harmonieux et légers : sommés de toits voûtés, ils sont rendus encore plus longilignes par une crête faîtière. Au Pérou, entre lacs et volcans et villages flottants du lac Titicaca, vous découvrirez CuZco, ancienne capitale de l’empire Inca, fondée selon la légende par Manco Cápac, fils du dieu Soleil. Perché sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales, le Machu Picchu abrite près de deux cents vestiges qui composent un centre religieux, cérémoniel, astronomique et agricole exceptionnel situé sur une crête escarpée et sillonnée de terrasses en pierre. L’architecture massive et raffinée du Machu Picchu se marie avec l’environnement accidenté dont elle semble être l’extension naturelle. Se rendre aux Amériques, enfin, c’est aussi visiter Cuba, parcourir ses ruelles colorées et goûter à ses musiques nonchalantes, et se rendre aux Caraïbes pour y admirer des paysages majestueux : les chutes du Carbet et la baie des Saintes en Guadeloupe, la montagne Pelée et le luxuriant jardin botanique de Balata à Fort-de-France.